Comme ont pu le constater les personnes qui ont participé à la visite du chantier, le 30 novembre 2010, les travaux, engagés à la rentrée, avancent bon train. La marquise a été déposée (voir notre galerie d’images), très minutieusement, pour être restaurée avec ses pièces d’origine.
A l’intérieur, le spectacle est impressionnant. On se croirait dans une architecture à la Piranèse. Une trentaine d’ouvriers de l’entreprise Deleau-Laîné s’activent sur le site, parmi les bulldozers, les grues, les amoncellements de gravats à déblayer.
Délestée de ses deux grands balcons, qui seront reconstruits à l’identique à leur emplacement d’origine, la grande salle déploie son immense volume.
Mais c’est dans les sous-sols que se situe aujourd’hui le cœur du chantier, les reprises en sous-œuvre. L’architecte Philippe Pumain nous guide dans le dédale des caves voûtées de l’immeuble haussmannien qui précédait le Louxor.
L’architecte explique que pour consolider les fondations du bâtiment, édifié sur d’anciennes carrières, il est nécessaire de planter175 micro-pieux de béton à 20-22 m de profondeur. 120 sont déjà installés. On patauge dans la boue, car il faut en permanence vaporiser de l’eau pour éviter que les ouvriers n’absorbent la poussière provoquée par les forages. Lorsque l’implantation des pieux sera achevée, le poids de l’immeuble sera réparti sur les nouvelles fondations pour assurer sa stabilité.
Il faudra également forer pour atteindre la nappe phréatique, à 80 m de profondeur, qui permettra au système de chauffage et de refroidissement (pompe à chaleur) de fonctionner selon les normes de qualité environnementale exigées par la ville. Aussi bien dans les sous-sols que dans les étages supérieurs, on découvre encore quelques restes de décoration murale de la période où le Louxor était une boîte de nuit. Les grandes baies vitrées de la façade ont été déposées, afin de les restaurer avant de les remettre en place avec les vitraux tels qu’ils étaient à l’origine. Les ouvertures ainsi dégagées mettent bien en valeur les colonnes égyptiennes enrichies de mosaïques colorées, tout en offrant une vue superbe sur le Sacré-Cœur.
L’espace intérieur, une fois libéré d’une cloison, deviendra la petite salle d’exposition du nouveau Louxor. Au niveau supérieur, seront aménagés le café-club et sa terrasse.
Cette visite d’une heure permet de constater le travail accompli en trois mois seulement et de mesurer l’ampleur de ce qui reste à faire. Le très louable souci dont font preuve la mairie de Paris, l’architecte, les responsables des travaux pour assurer, de façon aussi concrète et ouverte, l’information du public, mérite d’être salué. D’autres visites du chantier seront régulièrement organisées et accessibles aux adhérents de notre association. N’oubliez pas de nous faire part de votre souhait d’y participer, afin que nous vous inscrivions sur nos listes d’attente.
Vous trouverez d’autres photos dans notre galerie d’images.
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