Une avant-première particulièrement réussie

Lundi 25 mars à 19 heures, à moins d’un mois de l’ouverture du cinéma, l’exposition Le Louxor – Palais du cinéma, ouvrait ses portes. Le succès de ce vernissage, dont témoignent à la fois l’affluence du public et l’enthousiasme des visiteurs, est le signe évident de l’intérêt suscité par la renaissance de cette salle historique.

Dès 19 heures, les premiers invités (parmi lesquels des représentants des associations Histoire et Vies du 10e, Action Barbès et Paris-Louxor) arrivent dans le hall imposant de la mairie du Xe arrondissement.

25 mars 2013 – entrée de l’exposition

L’architecte Philippe Pumain a su créer l’écrin adapté pour valoriser le fruit de douze ans de batailles, de recherches, de chantier et les visiteurs sont immédiatement séduits par une scénographie somptueuse qui  préfigure ce que seront le décor et l’atmosphère de la salle. On admire notamment les élégantes bannières, accrochées depuis le quatrième étage, reproduction fidèle des colonnes à décoration florale du Louxor :

Les bannières reproduisant les colonnes florales de la grande salle du Louxor

Vue depuis la galerie du deuxième étage

On se presse pour découvrir un éclairage sur les fastes passés du mythique Louxor et un avant-goût d’une salle appelée à prendre rang, dès son ouverture, parmi les plus belles (et les plus modernes) de Paris. Devant les affiches, les photos, les documents d’époque, ceux qui l’ignoraient découvrent le passé insoupçonné du Louxor et ceux qui avaient fréquenté l’ancienne salle évoquent leurs souvenirs.

Autour des panneaux de la section « Les métamorphoses du Louxor »

Pour la première fois, cette exposition, organisée en sept sections, permet de mettre sous les yeux de tous, de façon vivante et colorée, la longue histoire du Louxor, presque une légende désormais, retracée à travers des documents inédits, exhumés des archives, et des témoignages originaux fruit d’un patient travail de collecte.

Mais le visiteur découvre aussi le travail de rénovation, la passion de toutes les équipes qui se sont investies dans cet énorme chantier. L’avenir est également évoqué avec plusieurs panneaux présentant l’équipe de CinéLouxor et sa  ligne éditoriale.

Section « 62 ans de cinéma »

Tandis que les invités continuent d’arriver, l’exposition est présentée au maire du Xe,  Rémi Féraud.

Rémi Féraud et Jean-Marcel Humbert

Les visiteurs sont ensuite  accueillis dans la salle des Fêtes pour écouter les discours des différentes personnalités présentes. À la tribune, de nombreux élus : Danièle Pourtaud, adjointe au maire de Paris chargée du patrimoine,  le maire du Xe, Rémi Féraud, entouré Alexandra Cordebard, première adjointe, et de plusieurs membres de l’équipe municipale du Xe. Thierry Cazaux, adjoint au maire du IXe chargé de la culture, est à leur côté, manifestant ainsi le vif intérêt porté au-delà du Xe arrondissement à la réouverture du Louxor.

Rémi Féraud intervient le premier. Il  se réjouit de voir une telle affluence et rappelle que la renaissance du Louxor est le résultat d’un combat collectif né de la mobilisation des habitants et de la volonté politique du maire de Paris et des élus. Symbole de la volonté de renouveau urbain, la réouverture de ce cinéma historique à Barbès, se devait d’être fêtée. L’exposition « Le Louxor – Palais du cinéma », rappelle-t-il encore, est la première et la plus importante de plusieurs manifestations qui vont accompagner l’inauguration prévue le 17 avril. Il salue le travail réalisé : celui des Amis du Louxor et de l’architecte Philippe Pumain, pour le contenu et la scénographie, mais aussi celui de la mairie du Xe ( la graphiste Marie Gazier, les membres de l’équipe municipale qui ont soutenu cette manifestation, tous les services techniques) ainsi que le rôle du génie civil de la ville qui a réalisé le montage.

Danièle Pourtaud, adjointe au maire de Paris chargée du patrimoine, souligne l’implication de la Ville de Paris dont le soutien financier a permis la réalisation de cette très riche exposition. Elle évoque l’intérêt exceptionnel de ce bâtiment Art Déco, exemple unique en France de cinéma à l’égyptienne, heureusement inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1981 grâce à des interventions comme celle de Francis Lacloche et de l’égyptologue Jean Leclant et se félicite que le public puisse ainsi découvrir les différentes facettes de l’histoire du Louxor et de sa réhabilitation.

Jean-Marcel Humbert, président des Amis du Louxor, rappelle que le décor égyptien du Louxor, du fait de la fascination exercée par l’Égypte ancienne, était à l’origine du sauvetage de cette salle exceptionnelle. Il rappelle aussi le rôle joué par l’association dans le domaine de la recherche historique (notamment en ce qui concerne l’architecte Zipcy et le décorateur Tiberti), et dans le domaine égyptologique. Il souligne que tout ce travail d’équipe est à la base de l’exposition et du livre à paraître, et remercie  le maire, Madame Danièle Pourtaud, la Mission cinéma de la ville de Paris, l’infographiste de la mairie du Xe, Marie Gazier, et Philippe Pumain, ainsi que les membres du bureau des Amis du Louxor qui ont, avec lui, mené les recherches et animé l’association. Il termine en rappelant que le sauvetage du Louxor avait été une longue route semée d’embûches, que le concours de tous avait permis de surmonter.

23 mars 2013 – Intervention de Philippe Pumain

Philippe Pumain, architecte du Louxor, revient sur son choix de retrouver le décor de 1921. Il rappelle que la création d’une boîte dans la boîte s’avérait indispensable à l’isolation phonique du cinéma par rapport aux immeubles mitoyens. Il était ensuite libre d’imaginer un décor intérieur tout à fait différent mais il a choisi de rester fidèle à l’homogénéité entre les décors intérieurs et extérieurs voulue en 1921 par l’architecte Henri Zipcy et qui fait du Louxor un exemple rare. Zipcy fut pourtant, jusqu’à une date récente, si peu connu que son nom était régulièrement estropié, y compris sur l’arrêté d’inscription de 1981, où figure le nom de « Ripey ». Il souhaite qu’en redécouvrant la salle avec les décors restitués et  les deux balcons qui donnent au Louxor son originalité, le public puisse se souvenir d’Henri Zipcy. Il salue les nombreux collaborateurs qui ont tous à leur manière contribué à ce lourd chantier. S’il est le maître d’œuvre, la réhabilitation de ce cinéma, insiste-t-il, est le fruit d’un travail collectif.

Alexandra Cordebard,en compagnie de Thierry Cazaux, élu du 9e et d’Emmanuel Papillon, directeur du nouveau Louxor, écoutent les explications de J.M Humbert.

La visite de l’exposition se poursuit jusque vers 21 heures et, comme a pu le constater Emmanuel Papillon, directeur du nouveau Louxor, les nombreuses discussions des visiteurs devant les panneaux et leurs commentaires laissent présager un accueil chaleureux pour le nouveau cinéma de Barbès.

À partir du 18 avril, rendez-vous au Louxor !

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Annie Musitelli©lesamisdulouxor.fr

Durée de l’ exposition:  25 mars – 25 mai 2013
Mairie du Xe arrondissement, 72 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris Xe
Horaires : 8 h 30 à 17 h du lundi au mercredi et le vendredi, jusqu’à 19 h 30 le jeudi. Entrée libre.