Situé dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce (5560, rue Sherbrooke Ouest), le Théâtre Empress de Montréal, a été construit en 1927 par l’architecte Alcide Chaussé dans le style néo égyptien. Inauguré le 19 mai 1928, avec un programme mêlant cinéma (Wild Geese de Phil Goldstone avec Belle Bennett), attractions et vaudeville, il a connu, dès la fin des années 30, bien des vicissitudes.
Contrairement au Louxor, il ne reste malheureusement plus grand chose de l’intérieur du bâtiment et de ses décors égyptisants. D’abord défiguré à partir de 1962 par des restructurations successives, le lieu fut ravagé par un incendie en 1992 (consulter cet article). Mais sa façade richement décorée est intacte et a été partiellement restaurée.
Les passionnés qui se mobilisent depuis des années pour que l’Empress devienne un lieu culturel ouvert sur le quartier ont désormais bon espoir. À la suite de l’appel à projets lancé en 2012 par la ville de Montréal, propriétaire du lieu, le groupe « Cinéma NDG » (organisme à but non lucratif ) a été retenu par le comité de sélection et le conseil d’arrondissement Notre-Dame de-Grâce. Le projet intègre 4 salles de cinéma, un lieu d’exposition, un café et espace-conférence, un restaurant et des espaces commerciaux. Notons qu’en l’occurrence, c’est au porteur du projet de présenter le montage financier permettant la réhabilitation du bâtiment. La proposition financière est ici de 12 millions de dollars pour les travaux de rénovation du bâtiment patrimonial.
Depuis la sélection de 2012, on avance… Le financement s’avère, certes, laborieux, et le groupe « Cinéma NDG » a dû obtenir du conseil d’arrondissement Notre Dame de Grâce un délai supplémentaire d’un an pour compléter le montage financier de son projet. Mais la proposition a été votée à l’unanimité par les élus le 7 octobre 2014 « devant le progrès et la solidité du financement déjà obtenu par le groupe ».
À suivre, donc…
Nous souhaitons bon courage aux défenseurs tenaces de ce projet et continuerons à donner de leurs nouvelles.
Annie Musitelli ©Les Amis du Louxor