Il est si rare de voir le Louxor sous la neige… Merci à Philippe Pumain pour ces deux belles photos.
Archives de l’auteur : Les Amis du Louxor
Enquête à Istanbul : sur les traces de la famille d’Henri Zipcy, architecte du Louxor
Henri Joseph Marie Zipcy était originaire de Constantinople qu’il quitta en 1889 pour venir étudier à l’école des Beaux-Art de Paris. Au cours de ses recherches sur la vie de cet architecte, Michèle Alfonsi avait relevé dans les Annuaires CERVATI de 1881 à 1909 les adresses de la famille Zipcy. Or notre trésorière, Marie-France Auzépy, également spécialiste de Byzance, fait de fréquents séjours à Istanbul. Excellente occasion de partir à la recherche des lieux de travail et des diverses demeures de cette famille de Levantins aisés dont les membres résidaient et travaillaient à Pera, l’élégant quartier européen de Constantinople, en face de la vieille ville, de l’autre côté de la Corne d’or (d’où son nom : péran en grec signifie « en face »). Mais l’affaire n’était pas si simple : tout d’abord les noms de rue étaient donnés dans l’Annuaire en transcription française du turc ottoman alors que les noms actuels appliquent la réforme linguistique imposée par Mustafa Kemal Atatürk dans les années 30(1) ; ensuite, certaines rues avaient disparu ; et enfin, la numérotation des rues avait changé plusieurs fois. Mais avec un peu de ténacité, il a été possible de retrouver les trois lieux de travail et les sept domiciles de la famille Zipcy à Péra.
Restauration de la façade : quelques nouvelles
La restauration des façades du Louxor permet de restituer certains éléments d’origine qui avaient disparu.
C’est ainsi que les inscriptions LOUXOR en lettres dorées au dessus des portes d’entrée, visibles sous la marquise sur les photos des années 20 et 30, ont été remises en place le 7 janvier 2013.
Entretien avec Emmanuel Papillon
« Le Louxor sera un cinéma à part entière »
Emmanuel Papillon va diriger le Louxor, avec à ses côtés Carole Scotta et Martin Bidou. Nous l’avons interrogé sur divers aspects de la future exploitation du cinéma. Conscient de la complexité du défi qu’il doit relever, mais fort de sa longue expérience de directeur de salle, et de la complémentarité avec ses partenaires, il est animé d’une vision très claire, à la fois ambitieuse et réaliste, de ses objectifs. Nous le remercions vivement de nous avoir accordé cet entretien.
Le Louxor sera une salle Art et Essai, avec ce que cela implique en termes de diversité et d’exigence de la programmation. Vous vous êtes de plus engagé à obtenir les trois labels existants.
Oui, les labels Recherche et découverte, Jeune public et Patrimoine à compter de l’exercice 2016. Ils sont attribués aux salles en fonction de leur programmation.
Un effort particulier concernera le jeune public ?
Oui, un travail important sera fait en direction du jeune public (animations régulières, ciné-conte…) et des scolaires (participation aux trois dispositifs d’éducation à l’image).
En ce qui concerne le patrimoine, pouvez-vous nous préciser ce que sera l’Université populaire du Louxor ?
Une fois par mois en après-midi, par exemple le jeudi, nous solliciterons des critiques, enseignants, écrivains, architectes, philosophes, musiciens, peintres, économistes, avocats, médecins… qui viendront présenter d’une façon développée LEUR film fondateur.
L’approche ne sera pas forcément analytique, elle pourra être très personnelle. Chaque artiste, intellectuel, penseur reviendra sur une œuvre cinématographique fondatrice de son travail.
L’objectif de ces séances est à la fois de revisiter le patrimoine cinématographique de façon singulière mais aussi de partager des « grands témoignages » (ces derniers pourront être filmés et mis en ligne sur le site du Louxor). Le public de l’Université Populaire du Louxor pourra être des étudiants, des retraités, une ou deux classes de lycées mais aussi un public peu cinéphile souhaitant se construire une culture cinématographique.
Un programme trimestriel sera établi pour que le public puisse réserver ces séances. Une tarification très attractive sera faite pour les spectateurs qui s’engagent sur le cycle (ou même idéalement, si un mécène nous soutient, ces séances pourront être gratuites)1 .
L’ équipe du cinéma Louxor dévoile ses projets
Dans sa Lettre d’information Louxor n° 3, la Mission cinéma de la Ville de Paris annonce que le Conseil de Paris du 11 décembre 2012 a entériné la proposition d’attribuer la délégation de service public pour l’exploitation du Louxor à la société CinéLouxor. Nous résumons ici les grandes lignes du très riche entretien accordé par la nouvelle équipe à la rédaction de la Lettre de la Mission cinéma. Quelques photos des décors restitués y sont également publiées. (Pour de plus amples détails sur le délicat travail de restitution et de restauration effectué par les décorateurs, nous renvoyons le lecteur à nos interviews de Claire Bergeaud et Jean de Seynes.)
L’équipe de CINÉLOUXOR :
La Ville de Paris choisit le futur exploitant du Louxor
Les décors peints du Louxor
Interview de Jean de Seynes
Les restaurateurs et peintres décorateurs chargés de la restauration et de la restitution des décors peints du Louxor — réalisés en 1921 par le peintre Amédée Tiberti — sont à l’œuvre. Nous sommes allés interroger le peintre Jean de Seynes qui fait partie de l’équipe de restaurateurs de Laurent Blaise. Il est présent sur le terrain avec neuf autres collaborateurs depuis le début du mois de juillet. Le cahier des charges de cette restauration avait été rédigé par l’agence Cartel Collections, dirigée par la restauratrice de peinture Claire Bergeaud, au terme d’une réflexion menée avec Franziska Hourrière, spécialiste de peintures murales.