À l’occasion de notre rencontre avec Jean de Seynes autour des décors restitués du Louxor, nous avons pu avoir un aperçu de l’état de chantier.
La façade :
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Archives de l’auteur : Les Amis du Louxor
Chronologie de la famille Silberberg (1834-1922)
La famille Silberberg vient compléter l’article Un certain Henri Silberberg.
Une histoire d’immigrés (en 5 actes)
Acte I : Les origines familiales
1980, déjà des inquiétudes sur le sort du Louxor…
« Que deviendra le « Louxor-Palais du cinéma » qui passe sans cesse entre deux films chromos d’Afrique du Nord les grands classiques de la guerre d’Algérie ? »
Dès 1980, Geneviève Fraisse1, s’inquiétait du sort du Louxor, comme en témoigne cette allusion retrouvée dans l’article « Barbès-la-Goutte d’Or », qu’elle avait écrit pour la revue Les révoltes logiques (n° 12, 1980, p. 62-69). Elle illustrait cet article d’une photo du Louxor (côté boulevard de la Chapelle), sa façade blanche portant l’inscription LOUXOR – PALAIS DU CINEMA bien visible dans le décor (lui-même très cinématographique) des toits de Paris.
Inquiétude pleinement justifiée puisque le Louxor fermait ses portes trois ans plus tard, le 30 novembre 1983. Personne ne soupçonnait en revanche qu’il allait falloir attendre 2001 pour que la mobilisation s’organise et treize ans encore pour que le Palais du Cinéma ouvre de nouveau ses portes carrefour Barbès.
Merci à Michel Souletie, qui se bat avec nous depuis des années pour le sauvetage du Louxor, de nous avoir signalé cet article.
©lesamisdulouxor.fr
Note
1. Philosophe, historienne de la pensée féministe, Geneviève Fraisse a été déléguée interministérielle aux droits des femmes de 1997 à 1998 et députée européenne de 1997 à 2004.
La façade du Louxor réapparaît…
La bâche qui masquait le chantier a été enlevée, les échafaudages commencent à être démontés et voilà qu’émerge peu à peu la façade restaurée du Louxor. Nous découvrons ainsi pour la première fois les frises de mosaïques et l’inscription en lettres géantes qui avaient disparu à la fin des années 50. Voici un premier aperçu de la façade côté boulevard Magenta.
Un affichage éphémère
Le Louxor inspire les étudiants de l’école Estienne
Nous avons reçu récemment des photos illustrant le travail réalisé en mai 2012 par les étudiants de l’école Estienne qui venaient de découvrir le Louxor. Revenons quelques mois en arrière…
Nous aurions volontiers profité un peu plus longtemps des affiches colorées et pleine de fantaisie que des étudiants de l’école Estienne, école des métiers du livre de Paris, ont réalisées en atelier, puis placardées aux abords de la station Barbès ‒ affiches librement inspirées du Louxor et très vite subtilisées par les amateurs d’art urbain, par définition éphémère. (On se souvient qu’une grande affiche de l’américain Shepard Fairey, un des grands noms du « street art », fut affichée fin septembre 2009 sur les murs du Louxor et disparut elle aussi bien rapidement.)
Un groupe d’étudiants de la section illustration de l’Ecole Estienne a travaillé sur un projet encadré par Irène Bonacina, artiste plasticienne et illustratrice, en collaboration avec les enseignants de l’école. Leur projet et leur choix du Louxor comme source d’inspiration ne sont pas sans rappeler la démarche des lycéens du BAL que nous avons déjà évoquée sur notre site. Irène Bonacina s’intéresse elle aussi à la question du lieu, support de mémoire et d’expérience et a déjà travaillé sur ce thème (Lieux de départ, Mémoires d’immigrés).
Les ouvriers du chantier à l’honneur
Nouvelle exposition sur les palissades
Deux expositions de photos sur les palissades du chantier avaient permis aux passants de découvrir des vues anciennes de la salle et de la façade du cinéma. Place maintenant aux images d’un Louxor en pleine mutation, saisi pendant quelques semaines de l’hiver 2012 pendant les spectaculaires travaux de gros œuvre. Depuis le 28 septembre, en effet, de beaux diptyques de la photographe Virginie Laurent associent des vues du chantier et des portraits des compagnons qui y travaillent.
Un autre palais du cinéma : le Barbès Palace
La découverte d’un élégant programme de 1921 par Bernard Meyre, collectionneur cinéphile et adhérent des Amis du Louxor, vient nous rappeler qu’existait, non loin du Louxor, un autre « palais du cinéma », le Barbès Palace.
Avec le beau Palais-Rochechouart (actuel Darty), le plus modeste Delta (Guerrisol), le Myrha (devenu église évangélique), le Gaîté-Rochechouart (Célio), pour ne citer que les cinémas les plus proches du Louxor, les habitants de Barbès n’avaient que l’embarras du choix pour se distraire. Si la plupart de ces salles ont disparu ou sont devenues méconnaissables, une bonne surprise attend le visiteur qui franchit l’entrée du 34, boulevard Barbès : comment deviner, en effet, que derrière la façade banale du magasin de chaussures Kata, se cachent les beaux restes d’un des plus vastes cinémas de quartier parisien, le Barbès Palace, fermé en 1985 ?
Spectacle insolite, des centaines de paires de chaussures s’entassent dans un décor de théâtre d’une fraîcheur étonnante.