La dernière visite de chantier avant les vacances d’été était dirigée par Alexandre Gourdel, adjoint de Philippe Pumain, architecte du Louxor.
Il s’agit de la dernière visite où l’on a pu voir encore quelques traces des décors de l’ancien Louxor. Mais bien évidemment, ceux d’entre vous qui n’avaient pas encore participé à des visites précédentes ont pu être quelque peu déconcertés par ce chantier très technique.
Commençons par les impressions du nouveau visiteur cinéphile, le critique Jean-Pierre Pagliano.
E LA NAVE VA…
Pour le visiteur qui bénéficie pour la première fois d’une visite guidée au Louxor, le plus frappant est sans doute l’énormité du chantier. Tout reste à faire, semble-t-il, et pourtant on peut imaginer, étage par étage, les espaces prévus en angle sur le carrefour : le café avec vue sur la grande salle, le mini-musée rassemblant les reliques des riches heures du cinéma mythique, les bureaux, tout en haut, donnant sur la terrasse.
S’aventurer, botté et casqué, dans le vaste sous-sol, c’est un peu s’engager dans les entrailles du navire de Fellini. Deux nouvelles salles, on le sait, seront créées dans les caves de l’immeuble haussmannien qui précéda le cinéma. Rien ne les sépare encore de la salle d’origine, qui sera reconstituée à l’identique. Il suffit de lever la tête pour découvrir un authentique témoin des années 20, l’écran peint sur le mur, étrangement petit aux yeux du spectateur d’aujourd’hui. Mais ce vestige est plus émouvant que ceux d’une autre époque, à l’autre bout du Louxor : les peintures murales de la boîte de nuit, dernier avatar spectaculaire d’un bâtiment dont le hall d’entrée a gardé ses motifs égyptiens. Une déesse joliment conservée attend imperturbablement l’ouverture de 2013.
Jean-Pierre Pagliano
Le chantier
Dans le porche d’entrée le visiteur peut encore découvrir les traces d’inscription indiquant les horaires des séances et, à droite, le bas-relief représentant la déesse Tefnout.
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