Philippe Pumain, architecte du « nouveau Louxor » nous précise la manière dont il analyse le travail de son prédécesseur :
Henri Zipcy
« Zipcy (1873-1950) n’a pas révolutionné l’architecture de l’époque. Par rapport aux frères Perret, il n’apporte rien de nouveau dans l’utilisation du béton, mais il utilise bien ce matériau. Pour lui, et c’est en cela qu’il n’est pas novateur, la structure en béton demeure cachée, et n’est pas affirmée comme un élément constitutif du décor. Ainsi, par exemple, les deux importantes poutres-échelles qui soutiennent le toit et le plafond de la salle sur toute sa longueur, entre l’entrée et l’écran, et qui reposent sur les structures verticales de l’angle du boulevard Magenta, ne sont visibles ni de l’intérieur, ni de l’extérieur du bâtiment, mais uniquement en montant sur le toit terrasse.
Philippe Pumain
Cela étant, du point de vue technique, il connaît parfaitement son travail. L’ensemble est bien dimensionné, rationnel et conçu dans un esprit d’économie des matériaux : c’est une œuvre bien pensée, sans défaut, une sorte de chef d’œuvre. D’ailleurs, on constate que pendant toute la durée de son exploitation, la salle a fort bien fonctionné dans le cadre des règlementations de l’époque. On n’y trouve aucun défaut majeur, si ce n’est dans le domaine du son contre la propagation duquel rien n’avait été prévu. Mais dans ce domaine aussi les contraintes réglementaires n’étaient pas du tout les mêmes qu’aujourd’hui. »
© Philippe Pumain